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Assourdissant silence...

19 mai 2014

Ton empreinte

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A pas de velours, tu effleures les lieux. D'un sourire velouté, tu caresses les esprits. A mots enjoués, tu dessines la gaieté sur les visages. Dans une floraisons de couleurs, tes paroles éclatent au creux des regards. Tu es ce vent qui chasse la brume et laisse percer l'azur. Tu es ce remède qui attise la joie et atténue les pleurs. Là où tu chemines, nul ne demeure indifférent. Hommes, femmes, vieillards, enfants. En chacun d'eux, tu esquisses ton empreinte, tu les impreignes éternellement de ton aura, sans même avoir conscience de cet effet que tu insuffles. Tu imprimes en chacun une part de toi, le souvenir d'un regard, le cristal d'un rire, la mélodie d'un mot, le délice d'un geste.
Et je ne suis qu'un parmi eux. Je ne suis qu'une couleur au creux de cet arc-en-ciel que tu peins grâce à ces filins éthérés que tu propages tout autour de toi et qui nous lient à toi. Une couleur fusionnée avec tant d'autres teintes, qu'elle en devient imperceptible sous ton pinceau invisible.

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9 mai 2014

Demande moi...

 

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Tôt ou tard, un jour, tu me demanderas...

Je ne sais comment tu orienteras ton questionnement. J'imagine que ce ne sera pas de manière abrupte et brutale, j'imagine que tu agiras avec douceur, subtilité, car tu es ainsi. Peut être quelques mots écrits, plus ou moins longs, emportés par la virtualité de nos liens à distance, des liens en apparence amicaux, mais qui s'élèvent bien au delà pour moi. Peut être quelques paroles prononcées face à face, car le sujet t'aura semblé trop important pour être abordé au coeur de l'éloignement.

Mais il est inévitable que tu m'interrogeras...

Et, cette interrogation, je l'aurai provoquée.

Car, souvent, je teinte délibérément mes mots d'équivoques, d'ambiguïtés ; intentionnellement, j'effleure, par petites touches, la limite de notre amitié, entache toute la décence qui en est attendue ; je porte d'infimes assauts au delà de ces frontières, pénètre ces contrées interdites de quelques pas, toujours plus éloignés, avant de rejoindre ces terres moins hostiles. Je suis comme ce gamin qui, à chaque instant, tente d'aller outre les limites qu'on lui impose, jusqu'à se retrouver face au mur de l'autorité parentale.

J'agis sous le joug de pulsions qui me semblent si irrésistibles. J'ai besoin que tu saches à quel point tu es un être exceptionnel à mes yeux ! Et cette pulsion est peut être encore plus violente, encore plus irrépressible toutes ces fois où tu doutes de toi, où tu sembles tant perdre toute confiance, où tu prononces des paroles si dénigrantes, qu'elles proviennent de toi ou d'autrui. J'aimerais tant pouvoir hurler que tu es une femme inestimable, à nulle autre pareille, que tu comptes parmi ces personnes qu'on ne rencontre qu'une seule et unique fois au cours d'une existence, tant par ta beauté, ton charme, que par ton charisme, ta personnalité. Mais, je ne peux que rester muet, élancer de silencieux cris au creux de mon âme. Et ces cris se muent en murmures, s'étiolent dans ces quelques équivoques et ambiguïtés parsemées au fil de mes écrits.

Mais, un jour ou l'autre, tu verras clair dans mon jeu, tu liras entre mes lignes, ton regard se portera au delà de ces mots alignés sur ton écran pour venir creuser dans mon coeur, sonder mon âme. Et ce que tu y découvriras ne te plaira certainement pas.

Et, ce jour là, il me faudra assumer le moindre de mes agissements, la moindre de mes paroles, je n'aurai d'autre salut que l'aveu, la pureté d'une confession, honnête, sincère, sans artifice, sans mensonge, sans atténuation, sans modération.

Que te dirai je ?

Ces mots, je les ai si souvent imaginés, je les ai si souvent écrits et effacés, je les ai si souvent rêvés. Ils sont au fond de moi, ils sont prêts, gravés dans ma chair, incrustés dans mon âme, ciselés en lettres de feu dans mon coeur.

Tu sauras tout, absolument tout. Mon trouble dès les premiers instants ; ton regard azur si sublime ; ton visage séraphique qui me subjugue tant ; cette pétillance colorée qui émane du moindre de tes sourires ; cet aura si envoutant qui irradie de ton être ; la splendeur de ta silhouette à mes yeux si parfaite, quoique tu en penses ; la caresse que la moindre de tes paroles provoque en moi ; l'éclat de ta personnalité si prodigieuse, si extraordinaire ; le plaisir que je ressens à être auprès de toi ; ma contemplation ; ma tentation ; tous mes désirs réfrénés de te dérober un baiser...

Puis, je terminerai en te disant que, malgré tout, je n'aurai aucun acte, aucun comportement irrespectueux et indécent envers toi, que je ne provoquerai jamais délibérément aucune situation qui puisse te porter atteinte, que je n'insufflerai en toi aucune douleur, aucune souffrance, aucune blessure, qu'à la moindre requête, je disparaitrai, m'enfuirai de ta vie, ne serai qu'un mauvais souvenir s'étiolant avec le temps... tout en espérant, au plus profond de moi, que tu ne me le demanderas jamais...

7 mai 2014

Troublante tentation...

 

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Je ne suis qu'un homme. Un être constitué de chair, de sang, ni de marbre, ni de glace, avec un coeur cognant au creux de ma poitrine, avec une âme insufflée aux tréfonds de mon enveloppe charnelle.

Je ne suis qu'un homme doué de mes cinq sens, capable de voir, d'entendre, de savourer, de humer, de sentir... et de ressentir.

Je ne suis qu'un homme soumis à ce conflit fratricide éternel entre coeur et Raison, l'un terrassant l'autre avant que cet autre ne renaisse de ces cendres pour infliger à son tour au premier une cuisante défaite.

Je ne suis qu'un homme frappé de déraison, cette douce folie a priori si insignifiante qui croît dans mon âme, gangrène mon esprit, nécrôse mon être, tandis que ma Raison s'escrime à tenter de conserver son joug, à ne pas perdre le contrôle. Jusqu'à ce jour, Elle y est parvenue...Mais jusqu'à quand y parviendra t'elle ?

Je ne suis qu'un homme atteint de ce mal sournois, cruel et tortionnaire qu'est la tentation, cette profonde plaie invisible qui ne cesse de se déchirer et ne se suture pas, cette écorchure qui scarifie mon coeur et y appose le sceau de la culpabilité, de l'immoralité, de la honte. Cette brulure qui, à partir d'une infime étincelle, renait, grandit, explose jusqu'à me consumer et ne laisser de moi que lambeaux et poussières.

Et, cette étincelle, elle la provoque, elle, dès que je l'aperçois ; dès que je croise son regard azur empli de cet éclat pétillant si enivrant ; dès que se dessine, sur son visage, un sourire, ce sourire si ensorcelant qui me pénètre, chasse toutes ténèbres de mon âme pour y imposer lueur et couleur ; dès que je contemple son visage fin irradiant d'une infinie beauté, d'un charme si absolu ; dès que j'entends la mélopée si envoutante de sa voix, ondulant dans une danse lascive au creux de mon ouie ; dès que sa délicieuse et sublime silhouette m'apparaît lentement ; dès que je la sais auprès de moi, que je ressens la tiédeur de sa peau lorsqu'elle me frôle malgré elle ; dès que je lis ces quelques mots virtuels qu'elle m'adresse parfois, mots pourtant dénués de tout intérêt autre qu'amical, sans le moindre sous-entendu, la moindre équivoque, la moindre ambigüité ; dès que mes songes, conscients ou non, virevoltent auprès d'elle, effleurent sa magnificence d'une caresse éthérée, dérobent un baiser chimérique sur ses lèvres rosées.

Oui, je m'enflamme constamment pour elle, me consume chaque jour, trop souvent, avant de renaitre de mes cendres...

Elle me trouble et je n'y peux rien.

Elle m'a subjugué dès le premier instant. Étrangement, je n'en ai pas réellement eu conscience à ce moment précis. Ce n'est que dans l'absence que mes ressentis m'ont violemment et subitement empoigné pour m'engeôler dans cette infernale tentation. Puis, lorsqu'il m' a été offert d'à nouveau la voir, je n'ai eu qu'un seul et unique dessein :lui dérober un baiser... Et là, a débuté ce combat intense et douloureux entre coeur et Raison. Ma Raison a vaincu. Elle, l'enchanteresse nymphe à l'origine de tous mes si merveilleux maux, a disparu sans que je n'ai eu le moindre geste indécent, impudent, irrespectueux envers elle. Et il en est mieux ainsi. Et j'espère qu'il en sera toujours ainsi car elle ne mérite pas de tels agissements.

Évidemment, je ne suis pas libre. Évidemment, elle n'est pas libre. Évidemment, elle n'a aucune connaissance ni conscience de mes ressentis (à tout le moins, je l'espère). Évidemment, elle n'en aura jamais connaissance (à moins qu'elle n'échoue sur ces mots, ce dont je doute).

Je continuerai à m'enflammer secrètement pour elle, contemplateur lointain, silencieux, vers-de-terre sortant chaque nuit de son trou pour contempler cette étoile, maraud s'enivrant de la splendeur d'une reine, mortel succombant à la perfection d'une déesse. Elle ne mérite pas qu'un être tel que moi lui porte le moindre intérêt. Je ne suis rien, elle est tout. Je ne devrais même pas avoir la chance de la côtoyer, pourtant, cette chance, elle me l'a offerte. L'étoile est descendue sur Terre et a adressé un sourire au vers-de-terre. Et le vers-de-terre s'en est trouvé heureux.

Je ne suis qu'un homme faillible, imparfait, vicié, empli d'écueils, de malfaçons. Si je n'étais que perfection et vertu, je ne serais pas un homme, je serais un Dieu !

Et si j'étais un Dieu, alors, seulement, pourrais je la côtoyer...

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